Pourquoi la France ne crée plus d'emplois ?

Publié le par pierre voidet

Toutes les solutions mises en oeuvre depuis plus de trente ans pour lutter contre le chômage partent d'un même postulat: notre pays est incapable de générer sa propre croissance, la subordonnant à la reprise conjoncturelle de l'économie mondiale à la réduction des impôts ou à la relance de la consommation qui accroît le plus souvent les importations et les déficits.

 

Si nous voulons créer des emplois productifs, nous devons développer nos exportations industrielles. Les marchandises représentent  80% de nos exportations et près de 80% du commerce mondial. Les 20% restant sont le plus souvent le prolongement de l'activité industrielle: assurances, transports, banques etc.

 

Malheureusement,  depuis 1974, date à laquelle nous sommes passés d'une économie de production à une économie de marché, nos dirigeants politiques n'ont jamais pris conscience du potentiel de croissance que représentent nos petites et nos moyennes industries à l'exportation.

 

En effet, notre dispositif de soutien à l'exportation est inadapté, voire dangereux parce qu'il ne prend pas en compte:

- le temps de retour sur l'investissement immatériel à l'international.

- la faiblesse des marges des entreprises

- le manque de fonds propres qui ne permet pas à nos PMI indépendantes de financer leur investissement immatériel à l'international, comme la création d'emplois de vendeurs à l'exportation.

 

Les chiffres sont éloquents:

- l'importance de notre déficit commercial: 67 milliards en 2012

- entre 2000 et 2012, le nombre d'exportateurs a diminué de 10% (de 132 000 à 119 000)

- notre part des exportations mondiales est de 3,1% en 2012, comme les Pays Bas (16,8 millions d'habitants)

- la Suisse (8 millions d'habitants), la Belgique (10 millions d'habitants) et les Pays-Bas (16,8 millions d'habitants)  

sont parmi les 10 premiers clients de la France

 

Il faut lever les obstacles au développement des exportations de nos industries indépendantes afin de leur permettre de vendre à deux milliards de consommateurs solvables dans le monde.

 

                                 POUR  VENDRE, IL  FAUT  ÊTRE  PRESENT  ET LA PRESENCE NOURRIT L'IMAGE

 

C'est pourquoi, je propose deux mesures pour lever les obstacles au développement des exportations de nos industries indépendantes:

 

Première mesure: créer un nouveau type de financement pour favoriser la création d'emplois de vendeurs à l'export:

 

1° financement à 100% par la Banque Publique d'Investissement

2° le prêt doit couvrir 60 à 65% du coût de la création du service export lorsqu'il y a création d'emplois de vendeur export.

3° versement dégressif du prêt

4° différé de remboursement de 5 ans (capital et intérêts), temps nécessaire pour couvrir le coût du service export et des vendeurs export

5° remboursement du prêt sur 5 ans à compter de la sixième année (prévoir progressivité pour tenir compte de la croiissance du C.A export.

6° taux de garantie 100ù comme l'assurance prospection Coface

7° Taux du prêt: égal à celui accordé à un particulier pour un prêt immobilier (compte tenu des effets induits sur l'économie)

 

Deuxième mesure: créer un crédit d'impôts "salons spécialisés internationaux" avec un plafond annuel de 40 000 €

4 000 €  par salons spécialisé en Europe

5 500 € par salons spécialisé hors Europe

Le redéploiement des aides à l'export permettrait de financer ce crédit d'impôt, notamment en limitant le montant des aides en fonction des surfaces des stands.

Mieux vaut aider une PMI qui participe à 11 salons export de 10 m² plutôt que celle qui participe à un seul salon export de 100 m²

 

La mise en oeuvre de ces deux mesures permettrait à nos industries indépendantes d'être présentes sur le marché mondial sans mettre en danger, l'entreprise, ses emplois et nos recettes sociales et fiscales

 

L'application de ce projet est susceptible de générer en cinq ans et sans aucune dépense supplémentaire pour l'Etat:

 

- 72 milliards de chiffre d'affaires à l'exportation, non compris le chiffre d'affaires induit dans les services et le commerce.

 

- 1 200 000 emplois: 360 000 emplois dans l'industrie + 828 000 emplois induits dans l'économie

 

- 56 miiliards d'économies pour les finances publiques dont 11 milliards sur les coûts directs du chômage et

45 milliards sur les coûts induits du chômage (manque à gagner en termes sociaux et fiscaux), non compris les coûts dérivés (dépenses générales en faveur de l'emploi). Sources: SESSI et DARES

 

pierre.voidet518@orange.fr

 

 

 

 

 

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E
Très intéressant comme article, aussi intéressant que les conseils , concernant des activités en ligne pour se faire de l'argent sur internet, que je viens juste de découvrir sur le site de Florent de gagnersonargent !
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